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Front de Gauche - Départementales 2015

Front de Gauche - Départementales 2015

Blog du Front de Gauche pour les élections départementales du 22 et 29 mars 2015, canton Le Mans 6 (Quartiers Sud - Arnage)


Co-construire une alternative démocratique, crédible et solidaire

Publié par Emmanuel Brasseur sur 30 Janvier 2015, 20:50pm

Dans les campagnes à venir – départementales, régionales – nous aurons plusieurs objectifs : co-écrire avec les citoyens un projet alternatif pour notre département, notre région, mobiliser contre toutes les politiques austéritaires du local au national, contribuer à contrer le désarroi idéologique qui frappe, notamment dans les couches les plus populaires, et faire progresser la
conception d’un rassemblement sur des contenus transformateurs ouvert à toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas.

En adhérant au modèle d’accumulation néolibérale, au capitalisme productiviste qui « épuise le travailleur et la nature », les politiques menées à tous les niveaux de l’Etat (nation et collectivités territoriales) par le gouvernement Valls de F. Hollande et soutenue par les dirigeants socialistes, ont non seulement bafoué toutes les promesses électorales, mais conduisent à une récession économique, à un démantèlement progressif de toutes les protections sociales et à un renoncement écologique.


En mettant leurs pas dans ceux de la droite, en cédant à toutes les injonctions du MEDEF, les élu-e-s qui mettent en oeuvre cette politique nourrissent la désespérance sociale, la montée des inégalités, la destruction des solidarités, l’aggravation du dérèglement climatique, l’étiolement de la démocratie.


En découle le rejet de la politique, l’abstention massive et la promotion du Front National comme seule alternative. L’idée même qu’un projet de gauche, social et écologique, soit possible recule. Pour combattre la montée du FN et le retour de la droite, il nous faut convaincre les abstentionnistes, les dégoûtés de la politique et les déçus de la gauche, que la politique reste leur affaire et que nous pouvons ensemble mener une politique sociale et écologique.


Tel est notre axe stratégique pour les années qui viennent et donc dans les élections (départementales, régionales, présidentielles, législatives) qui se présenteront.

Trois Axes de réflexion et d'action :


Le 1er axe doit être la mobilisation contre la réforme territoriale, qui n’a rien à envier à celle mise en oeuvre par le duo Sarkozy- Fillon en 2010. En promouvant les grandes intercommunalités, les métropoles et les régions, elle s’inscrit dans la concurrence mondiale entre territoires, elle fait le choix de la compétitivité, de l’attractivité et de la productivité contre la démocratie et la solidarité.
Elle porte un coup supplémentaire à la démocratie, en éloignant des lieux de décisions des citoyens : remise en cause des départements, de super pouvoirs donnés aux métropoles et aux régions… sans oublier le seuil minimum de 20 000 habitants pour les intercommunalités.


2ème axe : la baisse drastique des dotations de l’Etat.
Nous devons porter le drapeau du refus de l’austérité du local au national, et faire que le conseil général devienne un outil au service de la réponse aux besoins des habitants.
Le risque, si nous n’inversons pas la tendance, est que les départements deviennent des coquilles vides, sans moyens financiers pour impulser des politiques novatrices dans les territoires. L’effet ciseau est arrivé avec des besoins en services publics, en accompagnement à l’emploi et à l’insertion toujours en augmentation. Les budgets RSA et APA sont en hausse très
importante, non compensées par l’Etat qui a des dettes de centaines de millions d’euros avec l’ensemble des départements. La baisse des dotations de l’Etat est une mauvaise réponse car elle induit la diminution des services rendus aux habitants et une hausse de la fiscalité des ménages. Il y a une autre réponse : c’est de s’attaquer aux immenses gâchis financiers provoqués par l’évasion fiscale, par les cadeaux fiscaux aux grands groupes (exonérations d’impôts, niches fiscales, subventions publiques) et de redistribuer cet argent aux collectivités, aux associations, aux familles en terme de services publics, de pouvoir d’achat et d’emploi. Nous devrons faire grandir l’exigence d’une réforme nationale de la fiscalité !


Le 3ème axe est celui de la dimension démocratique des institutions et de la possibilité pour les citoyens d’être co-auteurs des politiques à mener.
Nous réaffirmons notre exigence d’imposer la proportionnelle comme mode de scrutin, qui seule permet la diversité, la parité, le rajeunissement de nos institutions. Nous proposons une autre république, sociale et citoyenne, la VIe République qui rompe avec les dérives antidémocratiques.
Nous pourrions proposer la mise en place d’un conseil départemental économique, social, environnemental et citoyen, dont une partie des représentants citoyens pourraient être désignés par tirage au sort, de telle sorte que « les invisibles » deviennent visibles !

Quelques pistes identifiant nos combats pour changer la société :


• Le Service Public
Le Département doit être un point d’appui pour exiger le maintien et le développement des services publics nationaux. Le Conseil général doit déclarer la Sarthe département hors TAFTA.
Le Conseil Général sur ses compétences obligatoires, notamment pour le RSA, doit combattre toute stigmatisation des personnes. Nous pourrions proposer un conseil éthique sur ces questions malheureusement d’actualité, composé de travailleurs sociaux, d’élu-e-s, de responsables associatifs et syndicaux… et de bénéficiaires du RSA.
Le Département doit impulser, avec les communes et les intercommunalités qui le souhaitent, la mise en place de services publics au plus près des populations en croisant les financements (petite enfance – crèches – résidences 3ème âge – emploi public). La présence médicale en secteur rural et urbain doit être l’objet d’une attention particulière des élu-e-s du département.
Pour son action, le Département doit privilégier le service public, Les partenariats Publics-Privés doivent être rejetés. C’est le cas pour d’importants investissements à faire dans le domaine des collèges.
Sarthe-Habitat, l’outil du Conseil Général, doit s’engager dans une démarche de défense du droit au logement. Il s’agit donc d’être attentifs au coût du loyer et des charges pour les locataires, d’impulser des travaux de réhabilitation alliant qualité environnementale, de veiller au coût de sortie du loyer.

• L’emploi – l’économie
Notre département a connu, ces derniers mois, une véritable saignée en termes de disparitions d’emplois : 2000 emplois supprimés, notamment dans le sud-Sarthe. Sans oublier la précarité, les temps partiels imposés : le département doit être un outil pour s’opposer aux diktats du MEDEF.
En maintenant tant que possible un haut niveau d’investissement, le Département doit accompagner l’emploi dans le BTP, suivre l’installation et le développement des TPE et des PME créatrices d’emplois pérennes.
Mais cela doit se faire dans la transparence : nous proposons la mise en place d’une commission départementale d’attribution et de contrôle des fonds publics, en y associant des entreprises et leurs représentant-e-s, les salariés et leurs représentant-e-s, les chambres consulaires, des citoyen-ne-s et des élu-e-s.
Nous devons, en lien avec les communes et les intercommunalités, réfléchir à un plan départemental de développement cohérent des zones d’activités économiques et commerciales, contre les fermetures, les suppressions d’emplois, les friches industrielles et commerciales.
Dans le secteur de l’agriculture, nous devons accompagner les circuits courts, l’agriculture bio. C’est indispensable y compris pour approvisionner nos restaurations publiques scolaires (département, communes…).
Il faut soutenir, dans l’industrie, toute innovation en faveur de la préservation de notre environnement. Avec la question environnementale, la question sociale doit être intégrée comme critère incontournable à remplir pour recevoir des aides et les intégrer dans les appels d’offres. De même, il y a à accompagner, avec les acteurs de terrain, le développement des énergies
propres et douces.
Les transports publics doivent être développés afin de desservir l’ensemble du territoire, en posant la question de la gratuité d’accès.

• Accompagner le vivre ensemble
La clause de compétence générale est à conserver pour les départements. Elle permet entre autres d’accompagner des projets associatifs et de collectivités, dans des domaines sportifs, culturels et de loisirs, et elle contribue fortement à l’aménagement des territoires. Dans cette période de crise, de division et pour certains de peurs, l’action au quotidien des associations est
souvent le seul rempart à de nouvelles dégradations sociales et territoriales avec leurs cortèges d’inégalités !
Il faut bannir les appels à projet qui mettent en concurrence des associations qui font un travail remarquable et qui se trouvent déstabilisées. Il y au contraire besoin de co-élaboration, avec les différents partenaires, avec les citoyen-ne-s.


Sur la méthode, nous sommes favorables au rassemblement dans des assemblées citoyennes de tous les acteurs politiques, associatifs, syndicalistes, citoyen-ne-s qui se reconnaissent dans ces orientations et refusent toute alliance avec le parti socialiste. C’est au sein de ces assemblées qu’un projet pour l’élection départementale doit se construire et se décliner
localement, et que doivent être choisis des candidat-e-s pour le porter, au plus près des réalités de terrain.


Nous visons l’élection du maximum de conseiller-e-s engagés contre l'austérité et contestant les politiques actuelles. Le redoutable mode de scrutin nécessite un travail de construction de candidatures de large rassemblement au service de ces objectifs.

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